En 2007, j’ai participé au 25e symposium de Baie-Saint-Paul, sous le commissariat de Nicolas Mavrikakis, ayant pour thème L’engagement. Je fis un parallèle entre l’engagement et le langage ment ou plutôt, je mis en opposition L’ENGAGEMENT et le LANGAGE MENT.
J’ai repris ce filon en 2011, le poussant davantage. À partir d’impressions numériques noir et blanc de ciels d’assez grands formats, j’écris au pastel sec, à l’aide de pochoirs, des engagements qui n’ont pas été tenus : le protocole de Kyoto, le discours présidentiel de Sarkozy, les sacrements du mariages, etc. Une fois l’engagement écrit sur la photographie, en frottant sur certaines lettres, en les estompant, je change le texte, donc la nature du dit engagement (non tenu), en quelque chose de dérisoire. Ironiquement on pourrait penser qu’un engagement non tenu équivaut à des paroles en l’air, d’où les lettres effacées sur fond de ciel qui se transforment en nuages… Faire la pluie et le beau temps avec des paroles en l’air ! C’est aussi dire que seuls les actes nous engagent.
Les lettres estompées se retrouvent au sol, découpées dans du granit noir. Y aurait-il, malgré tout, le poids des mots ?
Une exception avec la pièce Le protocole de Kyoto où les lettres estompées ne se retrouvent pas en granit au sol, mais où le mot SIKUTSIAQ qui veut dire glace de mer parfaite en inuit, est découpé dans du verre. Mot disparu (cette glace de mer parfaite n’existant plus à cause du réchauffement de la planète) en ombre portée sur le mur.

 
Communiqué de presse
DEPARIS-YAFIL, Marie, Langage ment
PAUPILINE, Langage ment