Le projet d’intégration pour la nouvelle Aile Théâtre du Collège Lionel-Groulx, est une œuvre en transparence qui est suspendue dans la partie supérieure de l’espace ouvert de la passerelle. La profondeur de l’espace alloué pour cette œuvre, soit 2 mètres, exige de réduire la tridimensionnalité ce celle-ci. Les lettres forment un rideau de signes suspendus dans l’espace, rythmant celui-ci par les pleins et les vides et par les différents plans. Ces mêmes lettres lues à la verticale sont choisies en fonction du contexte. Les formes suspendues représentent trois lustres, de formes, d’époques et de styles différents. On considère ceux-ci comme les accessoires d’une pièce, comme si l’on passait de l’univers d’Anton Tchekhov à celui de Michel Tremblay. Chacun de ces lustres a son propre motif, ceux-ci non sans rappeler les décors, les costumes, etc. Le choix des lustres comme accessoires c’est aussi cette mise en scène ou plutôt cette mise en abyme avec la partie lumineuse de l’œuvre, diffusant celle-ci. Vus de l’extérieur les acteurs de cette pièce, sont bien évidemment les usagers du pavillon Théâtre. Vus de l’intérieur, on peut avancer que conceptuellement ces acteurs deviennent les créateurs, ceux-ci étant en quelque sorte derrière le « décor », ils sont les artisans du théâtre.